Immunité : définition, mécanismes et types

L’immunité, c’est quoi exactement ?

Définition de l’immunité

Nous pouvons retenir comme définition de l’immunité : la capacité de notre corps à nous protéger contre certaines maladies en assurant notre défense face à des agents pathogènes tels que des virus et des bactéries¹.

Cette défense repose sur l’intervention de notre système immunitaire, un système complexe constitué de différents organes, tissus, cellules et molécules. Celui-ci a plusieurs objectifs : empêcher l’entrée d’agents pathogènes étrangers à l’intérieur de notre corps, et les attaquer le cas échéant pour parvenir à leur élimination. Il s’agit dans le jargon médical d’une « réaction immunitaire » ou « réponse immunitaire » !

Une immunité mise à rude épreuve

Notre état de santé est étroitement lié à notre immunité. Notre système immunitaire fait tout son possible pour combattre les attaques des agents pathogènes étrangers, et ainsi nous éviter de tomber malade. Une mission colossale sachant que notre corps est exposé quotidiennement à des millions de germes potentiellement dangereux !

Bien entendu, travaillant sans relâche au quotidien, notre système immunitaire n’est pas invincible. Il arrive qu’il ait des périodes de faiblesse. Les causes d’un système immunitaire affaibli sont notamment : les changements de saisons, le manque de sommeil, le manque d’activité physique, une alimentation déséquilibrée, la pollution de l’air, le stress, etc.^2,3,4

Certaines personnes peuvent présenter un dérèglement de leur système immunitaire. Elles sont dites immunodéprimées lorsque leur système de défense ne fonctionne pas comme il le devrait, et a une capacité réduite à combattre les infections. L’immunodépression peut être la conséquence d’une maladie (ex. maladie rare présente dès la naissance, infection par le VIH, cancers), ou la conséquence d’un traitement médical (ex. chimiothérapie anti-cancéreuse, traitements dits immunosuppresseurs).

Dans certains cas, les défenses naturelles de notre corps sont trop actives. C’est le cas des maladies auto-immunes (ex. sclérose en plaques), caractérisées par un dérèglement du système immunitaire qui s’attaque à tort à des cellules saines du corps. Les allergies sont également liées à une hyperactivité du système immunitaire : celui-ci réagit de manière excessive à certaines substances habituellement inoffensives comme le pollen. Une réaction immunitaire inadaptée survient à chaque exposition à l’allergène.

Quels sont les mécanismes impliqués dans l’immunité ?

L’immunité s’appuie sur le système immunitaire. Celui-ci est souvent comparé à une armée très organisée : il est constitué d’organes, tissus, cellules et molécules qui travaillent ensemble pour protéger notre corps contre les infections par des micro-organismes pathogènes !

Les défenses naturelles de notre corps font intervenir⁵ :

• Des barrières physiques, comme la peau et les muqueuses
  Notre peau est en première ligne face aux agressions du monde extérieur. Les muqueuses sont ces membranes qui tapissent notamment de nombreuses ouvertures du corps vers l’extérieur. Muqueuse buccale, muqueuse nasale, muqueuse vaginale… elles sécrètent une substance visqueuse appelée « mucus » qui peut emprisonner les microbes.
• Des organes lymphoïdes, comme la moelle osseuse, le thymus, la rate et les glandes lymphatiques
  La moelle osseuse (tissu spongieux présent à l’intérieur de nos os) et le thymus (glande située dans la partie supérieure de notre thorax, entre les deux poumons) sont des organes lymphoïdes dits primaires : ils interviennent dans la fabrication et la maturation des cellules qui vont intervenir dans la défense de notre corps. La rate (organe situé à gauche de notre estomac) et les glandes lymphatiques (petits organes arrondis répartis dans tout notre corps) sont quant à eux des organes lymphoïdes dits secondaires : ils participent à l’activation des cellules immunitaires.
• Des cellules immunitaires : les globules blancs
  Les globules blancs se déplacent dans l'organisme à la recherche d'agents pathogènes étrangers tels que les virus et les bactéries. Ils lancent ensuite une attaque immunitaire !
• Des molécules de défense, comme les anticorps
  Les anticorps sont des substances de défense produites par certains globules blancs. Ils permettent la destruction des micro-organismes infectieux au sein de notre corps !
• Les vaisseaux lymphatiques
  Notre corps est composé d’un réseau de vaisseaux lymphatiques qui assure la circulation de la lymphe : un liquide clair permettant notamment l’évacuation de déchets et d’agents pathogènes.

Quels sont les différents types d’immunité ?

Différences entre immunité innée et immunité adaptative

Notre corps dispose d’une ligne de défense externe : les barrières physiques comme la peau et les muqueuses. Et de deux lignes de défense à l’intérieur de notre corps : l’immunité innée et l’immunité adaptative qui font intervenir les cellules du système immunitaire !

• L’immunité innée, opérationnelle dès la naissance, est la première réponse immunitaire face à une infection. Elle est considérée comme non-spécifique, car elle ne tient pas compte de la nature des micro-organismes infectieux à combattre. Si le même microbe se représente, la réponse immunitaire sera comparable à la première fois⁵.
• L’immunité adaptative, ou immunité acquise, se met en place quelques jours après la première exposition à un agent pathogène. Elle repose sur un principe de « mémoire immunitaire », qui permet une réponse spécifique si le même micro-organisme infectieux se représente. C’est par exemple grâce à l’immunité adaptative que nous attrapons une seule fois la varicelle⁵ !

Différences entre immunité active et immunité passive

Il s’agit de deux façons pour nous de développer l’immunité adaptative, c’est-à-dire celle qui se construit tout au long de la vie.

• L’immunité active, c’est l’amélioration des défenses naturelles au fil des expositions à un agent pathogène ou grâce à la vaccination. Cette dernière s’appuie sur le principe de « mémoire immunitaire » : des microbes, rendus inoffensifs, sont introduits afin de permettre au système immunitaire de « faire ses premières armes » et ainsi d’être plus efficace en cas de « vraies attaques »^6,7.
• L’immunité passive, c’est l’acquisition d’une résistance face à un microbe grâce au transfert d’anticorps d’une personne à l’autre. Exemple : le transfert d’anticorps de la mère à son enfant par le biais du lait maternel⁶.